J'avance dans une forêt sombre, interminable, où chaque arbre est un problème ou un chagrin Des arbres aussi démunis de feuilles que je suis dénuée de fortune J'ère avec lassitude sur les chemins froids recouverts de brume On les voit à peine mais quand notre regard perce l'obscurité, il y en a une multitude Ce n'est pas qu'il faille trouver le bon, tous mène quelque part Y'a-t-il seulement un bon chemin ? Ce ne sont en fait que des sentiers qui serpentent dans le noir Suivons celui qui est éclairé par la Lune, car elle a compris qu'elle ne devait pas vaincre le Soleil Mais que dans son ombre elle pouvait briller Alors je reste dans l'ombre et suis ce chemin incertain recouvert de brume Et je marche, marche, marche toute la journée Jusqu'à tomber de fatigue dans la nuit glacée Mais quand je lève les yeux sur ces ténèbres, huit petites étoiles illuminent mon ciel